Lost in Luberon

Un beau week-end de mai, nous voilà partis (à la bourre) dans la patmobile ("pat" pour "Parents Avec Têtards") avec nos deux mouflets, une ventilo à moitié en rade et un GPS ; en route vers le bien joli village de Lauris, Luberon. Le GPS nous joue d'abord des tours en nous indiquant 4h45 de route soit presque le double de ce que prévoyait Mappy la veille. Comme nous sommes déjà partis une heure plus tard que prévu, j'aime autant vous dire que quelques sueurs froides ont le temps de couler entre nos homoplates tendues avant que... nous nous rendions compte que j'ai bêtement laissé l'option "éviter l'autoroute". "Ahahah" lançai-je pour détendre l'atmosphère, "Suis-je sotte" (à moins que mon vocabulaire n'ait été moins châtié, mais je ne m'en rappelle plus précisément, la résilience ayant fait son effet).

Après un arrêt au stand, c'est-à-dire à l'aire d'autoroute pour un repas express et un changement de tenue dans la voiture (très discret) pour ne pas perdre de temps, nous atteignons Lauris alors que la cérémonie de baptême a commencé, puisque tel est le but de l'expédition. Mises à part les questions de Grand Garçon sur le pourquoi du comment du christianisme (questions auxquelles j'avais déjà répondu il y a quelques mois, mais, comme chacun sait, la pédagogie est l'art de la répétition) et les vélléités d'exploration du petit Lu, tout se passe bien.

Mais l'objet du présent billet est surtout la suite : le lieu de la réception du soir.  Après quelques kilomètres de route goudronnée, nous arrivons sur une route de terre qui n'en finit pas. Et là, gros doute : nos amis, on les aime, on croit les connaître et jusque là on leur faisait confiance. Mais n'auraient-ils pas subitement perdu la boule, fondu un fusible, craqué le slip ? Ce baptême doit-il finir en suicide collectif par le feu ou en saut dans le vide à la Thelma et Louise ? Eh bien non, car au bout de la route il y a un coin magnifique, fabuleux, que dis-je paradisiaque. Un paysage à couper le souffle, une vaste prairie entourée de forêts et de falaises, et une ferme auberge en vieilles pierres avec chèvres et cochons en liberté.  Après un apéro champêtre, le repas a lieu dans la ferme à la charpente apparente, avec branches de genêt et de chêne séchées accrochées aux solives, de grandes tables en bois avec bancs sur lesquelles s'étallent les victuailles : jambon cru servi sur la planche à découper, poivrons marinés, salade de carottes, terrine maison, puis porcelet rôti, pommes de terre et fromages de chèvre maison.

Le dortoir du gîte était roots mais propre (ambiance pélerinage de Compostelle), les lits confortables et il y avait pas mal de sanitaires.

Bref, je recommande fortement la ferme auberge le Castelas à Sivergues, pour une fête entre amis ou en famille :

http://www.luberonweb.com/location-1919/Le_Castelas/Le_Castelas.php

Et encore merci à A. et P. qui ont décidément beaucoup de goût et du talent pour organiser des fêtes pleines d'émotion et d'authenticité !

Comments

[Aurelietta]

Oups, une larme roule!
Loin de moi de te résumer a ta tendre moitié mais quand même il assure mon Alex... Belle rencontre ma chère Po enfin P... ;-)
Je t'embrasse fort et a nous de ritualiser ces moments!